À l’eau, la biodiversité ?

Dans le Maroni, des chercheurs ont suivi l’évolution de la biodiversité grâce à l’analyse de l’ADN environnemental1. Ils ont comparé des données récoltées en 2017 et 2021 le long du fleuve, dans des zones soumises à des pressions humaines croissantes : orpaillage, agriculture, petites installations. L’objectif était d’évaluer comment ces activités influencent la faune aquatique et terrestre.

Les résultats publiés montrent que la composition des espèces a changé entre les deux années. Mais au-delà des changements « taxonomiques » (quelles espèces sont là ou non), les chercheurs ont aussi observé des changements « fonctionnels », c’est-à-dire dans les rôles joués par les animaux dans la nature. Ces modifications, parfois discrètes, peuvent indiquer une fragilisation des écosystèmes. Les auteurs recommandent donc de suivre ces évolutions dans le temps, et d’utiliser des outils comme l’ADN environnemental pour anticiper les impacts sur la biodiversité.


  1. Cette technique permet de détecter les espèces présentes à partir de traces génétiques laissées dans l’eau et les sédiments. ↩︎

Cliquer ici pour découvrir d’autres utilisations de l’ADN environnemental sur le territoire.

O. Coutant et Al. (2025) No attenuation of fish and mammal biodiversity declines in the Guiana Shield. Sci Total Environ. 2025 Mar 25;971:179021.