Photo : La station d'épuration (Step) Leblond vue du ciel – crédit photo CACL

Traque de virus dans les eaux usées

Et s’il était possible de détecter précocement les virus qui circulent dans la population, de façon anonyme et à faible coût ?[1] Théoriquement c’est possible… dans les eaux usées ! Techniquement cela reste compliqué même si ce domaine de recherche progresse très vite. Actuellement, les concentrations très faibles de virus[2] peuvent échapper à la détection.

Des chercheurs ont élaboré et caractérisé de nouveaux protocoles pour détecter et quantifier l’ADN des virus dans de grandes quantités d’eaux usées non traitées, sans équipement sophistiqué ou réactif couteux. Ils ont mis au point une nouvelle méthode à la sensibilité significativement améliorée par rapport à l’existant. La précision de leur méthode a été testée avec succès pour détecter la circulation du SARS-CoV-2 dans les stations d’épuration du territoire. Les résultats sont publiés dans la revue internationale Water Research.


Photo : La station d’épuration (Step) Leblond vue du ciel – crédit photo CACL

G. El Soufi et al (2024). Highly efficient and sensitive membrane-based concentration process allows quantification, surveillance, and sequencing of viruses in large volumes of wastewater. Water Research. 2024 Feb 1:249:120959.

[1] Cela permettrait d’anticiper les épidémies ou l’émergence de virus, de mieux organiser les services de santé pour y répondre et de prévenir les populations.

[2] Lors de faibles circulations virales, émergences virales initiales ou encore en cas de fortes pluies.