La fièvre qu’on aurait bien oubliée

La fièvre jaune est une maladie virale. Elle est due au virus amaril transmis à l’homme par la piqûre de moustiques Aedes et Haemagogus. Certaines formes graves peuvent entraîner la mort. Il n’existe aucun traitement spécifique contre la fièvre jaune. Deux armes sont disponibles pour la limiter : la lutte anti-vectorielle et la vaccination.

L’histoire mondiale de la fièvre jaune fait l’objet d’une récente publication scientifique. La maladie a été transportée pendant la traite des esclaves aux 15e et 16e siècles de l’Afrique aux Amériques, où le virus a rencontré des conditions écologiques favorables qui lui ont permis de s’installer durablement en forêt. La fièvre jaune refait son apparition[1] quand la couverture vaccinale[2] est faible. Sur la base d’une revue de l’histoire et l’épidémiologie mondiale de la maladie, les auteurs formulent des recommandations pour améliorer la prévention des épidémies.

[1] En août 2017 et 2018, 2 cas de fièvre jaune ont été notifiés en Guyane, confirmant que la circulation sylvatique du virus de la fièvre jaune est active dans la région.
[2] La couverture vaccinale correspond à la proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné.
Cliquez ici pour lire ou relire notre article sur la couverture vaccinale contre la fièvre jaune en Guyane.
JP Chippaux et Al. (2018) Yellow fever in Africa and the Americas: a historical and epidemiological perspective. J Venom Anim Toxins Incl Trop Dis. 2018 Aug 25;24:20.