Des poissons indicateurs !

La déforestation à blanc et l’exploitation minière sont considérées comme les menaces principales qui pèsent sur la biodiversité amazonienne. En y regardant de plus près, il y a des activités de moindre envergure mais dont l’impact n’a pas été évalué, comme les petites exploitations minières ou forestières.

Une étude s’est intéressée à l’impact de ces dernières sur les poissons et assemblages de poissons qui traversent les zones exploitées. 201 sites dispersés sur le territoire guyanais ont été prospectés : 139 d’entre eux ne subissait aucune activité, 16 étaient sur des zones d’exploitation forestière à faible impact, 24 étaient sur des sites miniers en activité et enfin 22 sur des sites miniers anciens. Pour chaque site, les chercheurs ont identifié les espèces de poissons présents. Les perturbations les plus importantes sont liées à la présence d’activités minières actuelles ou anciennes : diminution de la richesse en espèces de poissons, notamment les espèces spécifiques de petits cours d’eau en faveur d’espèces qu’on trouve généralement sur de plus grosses rivières. En revanche, si l’exploitation forestière à faible impact a un effet sur les poissons, il reste faible.

Illustration : Saut Lucifer par guyalex.over-blog

L. Allard et Al. (2016) Effect of reduced impact logging and small-scale mining disturbances on Neotropical stream fish assemblages. Aquat Sci (2016) 78: 315.