Sous étroite surveillance

Parasites responsables du paludisme, les plasmodii[1] ont la particularité de muter régulièrement. Ce « super-pouvoir » leur permet de résister aux traitements qui leur sont opposés et a largement compliqué la fabrication d’un vaccin. Ce super-pouvoir est surveillé de près[2] par les autorités de santé du monde entier.

Suite à l’apparition, au Guyana, d’une résistance de Plasmodium falciparum[3] à l’artémisinine,[4] l’Institut Pasteur de la Guyane a recherché la mutation correspondante dans les autres pays du bassin amazonien : sans succès. Les résultats soulignent néanmoins un risque élevé de dispersion de la mutation, en lien avec l’orpaillage illégal[5]. En sus de la surveillance, l’accès à un diagnostic et un traitement rapide est donc plus que jamais essentiel dans la région. Un argument de plus en faveur de dispositifs comme le Malakit dont l’efficacité vient une nouvelle fois d’être prouvée.


Photo : Au laboratoire de parasitologie de l’Institut Pasteur ; crédit E.L.

[1] Différentes espèces de Plasmodium.
[2] Pour être sûr de toujours avoir un traitement efficace contre le parasite.
[3] Le parasite responsable de formes sévères du paludisme. Il en était déjà question ici https://com-au-carre.fr/2017/12/evolution-les-pathogenes-aussi/
[4] La seule molécule efficace contre le paludisme grave
[5] En raison d’un mauvais accès aux soins, les chercheurs d’or illégaux ont souvent recours à l’automédication, ce qui favorise l’apparition des résistances.

Luana C Mathieu et al. (2021) Kelch13 mutations in Plasmodium falciparum and risk of spreading in Amazon basin countries. Journal of Antimicrobial Chemotherapy, 2021, dkab264