Montage : (c) BioForExtra et https://www.patatozor.fr/le-petit-chimiste/

Le petit chimiste est devenu grand

On ne sait pas l’effet que peut produire un cadeau sur un parcours de vie ! C’est certainement ce que pensent les parents agriculteurs de Julien Passelande qui offre au petit garçon curieux de sciences une panoplie du petit chimiste.

Quelques années plus tard, Julien intègre l’École supérieure de chimie organique et minérale de Compiègne qui forme des ingénieurs en chimie. L’école a la particularité de proposer à ses étudiants un double cursus : une maîtrise en énergies renouvelables en deux ans à l’école de Technologie Supérieure à Montréal. La complémentarité de ces deux domaines séduit Julien : les énergies renouvelables sont le domaine dans lequel il souhaite faire de la chimie !

Entre le métier d’ingénieur et celui de chercheur, sa maîtrise canadienne lui ouvre aussi les yeux sur le monde de la recherche. À travers ses stages, il va participer à des projets de recherche passionnants : panneaux solaires à partir de molécules de synthèse ; micro-algues pour faire du biocarburant pour les avions (déjà partiellement utilisé aux États-Unis).

Pour une première offre d’emploi, il tombe sur la proposition de Nadine Amusant : participer à la valorisation de déchets de scieries en Guyane… Banco !

« La synthèse chimique c’est jouer avec des molécules comme avec des Légos : on les assemble selon certaines règles, avec une certaine logique comme en mathématiques. En chimie des substances naturelles, on préfère récupérer des molécules naturelles plutôt que de faire de la chimie organique parce que la nature a de l’avance. »

Épaulé pendant 16 mois par un chercheur, il est en charge de toute la partie technique du projet ValorExtr@ct porté par le CIRAD. Organiser, gérer les stocks de réactifs, « faire de la paillasse » (dans son jargon cuire, filtrer, mélanger, trier…), analyser les résultats, développer les protocoles, suivre ce que font les autres laboratoires (bibliographie) et même encadrer un stagiaire fait un quotidien assez varié avec 60% de son temps en laboratoire et 40 % sur un ordinateur. A l’occasion d’un déplacement, Julien a même présenté les premiers résultats du projet. Pas de doute : être dans une petite équipe c’est très enrichissant pour un jeune !

C’est payant également pour le projet.


Le projet ValorExtr@ct, coordonné par l’Unité Mixte de Recherche  ÉCologie des Forêts Guyanaises (UMR ECoFoG) est porté par le CIRAD bénéficie d’un financement européen FEDER. Ses  partenaires sont Guyane Développement Innovation (GDI) et les laboratoires Lucas Meyer Cosmetics (LMC).