Compter les mammifères autrement

Pour faire l’inventaire des espèces aquatiques, les scientifiques ont recours avec une efficacité grandissante au décodage haut débit de l’ADN présent dans le milieu aquatique. Mais poissons, crevettes, grenouilles, caïmans et autres puces d’eau ne sont pas les seuls à semer cellules, fragments de tissu, excréments…, et donc ADN, dans les cours d’eau qu’ils fréquentent !

Des scientifiques ont ainsi testé le potentiel du « métabarcoding de l’ADN environnemental présent dans le milieu aquatique » pour inventorier les mammifères aquatiques, semi-aquatiques ou terrestres de bassins versants du territoire. Pour les espèces diurnes non aquatiques, ils publient des résultats qui concordent avec ceux obtenus grâce au comptage via transect linéaire. La technologie permettrait également d’obtenir des informations sur les espèces semi-aquatiques, aquatiques nocturnes plus difficiles à voir et donc compter. A suivre donc !

Coutant O. et al (2021) Amazonian mammal monitoring using aquatic environmental DNA. Mol Ecol Resour. 2021 Mar 31.