Filet de pêche ou éprouvette ?

Parce qu’il est impossible de compter rigoureusement le nombre d’espèces ou d’individus d’insectes d’un jardin par exemple ou de poissons d’une crique, les scientifiques qui étudient la biodiversité devaient jusqu’à récemment l’estimer à partir d’échantillons. Et la plupart du temps, ils devaient donc attraper ou pêcher des spécimens pour les identifier. Le metabarcoding de l’ADN environnemental révolutionne la donne en permettant une identification génétique, en aveugle et en une fois, de toutes les espèces présentes dans un échantillon d’eau.

Cette méthode a été testée pour étudier la diversité des poissons de 39 spots en Guyane. Les résultats ont été comparés à ceux obtenus par piégeage classique. Il en ressort que le metabarcoding de l’ADN environnemental peut être utilisé pour des évaluations rapides et à grande échelle de la biodiversité, tandis qu’à l’échelle locale les deux approches sont complémentaires.

Cilleros K et Al. (2018) Unlocking biodiversity and conservation studies in 
high-diversity environments using environmental DNA (eDNA): A test with Guianese 
freshwater fishes. Mol Ecol Resour. 2018 May 16.