Grüssen von Cayenne

Les étudiants de l’Université de Médecine Vétérinaire d’Hanovre en Allemagne peuvent, grâce au programme ERASMUS +, effectuer leur stage de technicien de laboratoire en biologie dans toute l’Europe, Régions Ultra Périphériques incluses.

Comme d’autres condisciples depuis 2011, Antonia Molle a choisi la Guyane et l’Institut Pasteur à Cayenne. La jeune allemande de 21 ans est arrivée fin août 2017 pour un stage de 4 mois, chez les chasseurs de virus, au Laboratoire des Interactions Virus-Hôtes (en abrégé LIVH)[1].

Le laboratoire ayant l’habitude d’accueillir des étudiants de L3 à la thèse de l’Université de Guyane, d’universités de l’hexagone, du Brésil etc. Antonia est accueillie par un responsable à sa descente de l’avion, logée dans les studios dédiés sur le campus et rapidement intégrée à l’équipe.

Soleil, chaleur, végétation luxuriante, accueil chaleureux… le dépaysement est total. Mais Antonia n’est pas au bout de ses surprises.

Antonia Molle, stagiaire ERASMUS au Laboratoire des Interactions Virus-Hôtes
Antonia Molle, stagiaire ERASMUS au Laboratoire des Interactions Virus-Hôtes

Elle découvre un plateau technique moderne, fonctionnel et très bien équipé : son laboratoire d’accueil occupe l’un des trois étages d’un bâtiment de 600 m2 avec deux pièces de sécurité biologique de niveau 2 pour la culture cellulaire et l’extraction d’acides nucléiques, une grande pièce de post-amplification et des open-spaces pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes. Le LIVH a également accès, au rez-de-chaussée du bâtiment, à des pièces et équipements d’utilisation commune à différents services : une plateforme de biologie moléculaire, une salle des congélateurs dans laquelle sont stockées les collections d’échantillons biologiques à -80°C, une chambre froide à 4°C pour la conservation des réactifs, une chambre noire pour le développement de films radiographiques ainsi qu’une zone de stockage des déchets à laquelle seules les personnes habilitées ont accès.

L’équipe du LIVH est composée de trois chercheurs expérimentés, titulaires d’une HDR[2] et donc en capacité d’encadrer des étudiants en thèse, d’une ingénieure et d’un technicien chevronnés, d’une jeune chercheure post-doctorante ainsi que de deux étudiants en thèse respectivement en virologie et en bio-informatique. L’équipe échange en anglais avec Antonia qui s’est vue confier un sujet de recherche à part entière.

La jeune femme étudie la diversité des herpès-virus chez les chauves-souris. Elle met en pratique les techniques de biologie moléculaire apprises en cours pour rechercher dans la « collection » de prélèvements du laboratoire les différents types d’herpès-virus qui peuvent infecter les chauves-souris.

Les résultats qu’elle va générer feront peut-être l’objet d’une publication scientifique, dans tous les cas, ils feront avancer l’une des thématiques du laboratoire. Antonia, quant à elle, sera armée d’une solide expérience, singulière, pour rentrer sur le marché du travail.

[1] Le laboratoire porte le projet BirDiV financé par les fonds européens FEDER.
[2] L’Habilitation à Diriger les Recherches (en abrégé HDR) est un diplôme national de l’enseignement supérieur qu’il est possible d’obtenir après un doctorat. Depuis 1984, il est le plus haut diplôme français. Il permet de postuler à un poste de professeur des universités (après inscription sur la liste de qualification par le Conseil National des Universités), d’être directeur de thèse ou choisi comme rapporteur de thèse.

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