L’avenir se prépare aussi ici

Devinette : quel est le nom du programme d’investissement qui prépare la France aux défis de demain ?

Voici des indices :

  • Trente-cinq milliards d’euros ont été déployés à partir de 2010 au profit de l’enseignement supérieur, la recherche, la valorisation et l’innovation dans l’industrie, numérique, transport, énergie, santé. Douze milliards d’euros ont renforcé cette dynamique à partir de 2014. Dix milliards d’euros enfin ont été annoncés en 2016.
  • Pour bénéficier de ce programme, il faut candidater avec un projet collaboratif et innovant. Les candidatures sont choisies en fonction de leur excellence, sur la base d’avis de jurys ou d’experts indépendants et internationaux.
  • Début 2015, l’Université de Guyane a candidaté avec le projet AmazInG – Plateforme Amazonienne en Santé Globale Guyane, et l’Université de la Réunion avec BioST – BioSécurité en milieu Tropical. Si la qualité de chaque dossier a bien été remarquée, le nombre d’universités, d’organismes de recherche, de laboratoires, de médecins/chercheurs impliqués a été jugé insuffisant. Les deux projets n’ont donc pas été retenus.
  • Forts de cette première expérience en mars cette année, les acteurs ultra-marins de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche se sont fédérés pour proposer la création d’une « Ecole Universitaire de Recherche sur la Biodiversité », une formation niveau Master et Doctorat, pour renforcer l’impact et l’attractivité internationale de la recherche sur la biodiversité dans ces territoires en mettant en valeur les atouts distincts de chacun des sites. A nouveau, le projet outre-mer a été recalé !

Alors, la devinette ?

Mais oui : c’est bien le PIA, Programme d’Investissements d’avenir. Le PIA a notamment déjà permis la création en France de 8 universités de recherche capables de rivaliser avec les meilleures mondiales, 174 laboratoires d’excellence reconnus là encore au niveau mondial (dont un en Guyane, le CEBA), 6 instituts hospitalo-universitaires pour inventer la médecine de demain et les futurs traitements…

Si l’« Ecole Universitaire de Recherche sur la Biodiversité » ne verra pas le jour, cette fois, l’initiative a démontré une belle mobilisation des territoires ultramarins et de leur capacité à  répondre à des appels d’offres non fléchés ! Fini l’assistanat, l’outre-mer a des atouts (terrains de recherche exceptionnels, chercheurs expérimentés, ouvertures sur l’international, jeunesse) pour contribuer à répondre aux défis de demain. Chercheurs et enseignants-chercheurs restent donc mobilisés pour répondre au prochain appel à projet et y apporter les éléments de réponse aux points soulevés par le jury. A suivre donc…