Évolution : les pathogènes aussi

Plasmodium falciparum est le parasite responsable de formes sévères du paludisme. Son implantation sur le sous-continent, à la même époque que la traite négrière transatlantique, serait le fait de deux populations du parasite. Les chercheurs continuent à s’intéresser à l’évolution du parasite en Amérique du Sud. Ils ont étudié les traits génétiques de l’une de ses molécules, sujette à mutations et connue comme facteur de virulence et cible d’immunité.

Ils ont analysé plus d’une centaine d’échantillons du parasite provenant de cinq localités différentes en Amérique du Sud. Leurs résultats mettraient en évidence un groupe de Pl. falciparum assez homogène en Guyane, un autre en Colombie et un mélange de ces deux groupes au Pérou et au Venezuela. Ces données sont discutées pour comprendre les schémas de transmission du paludisme.

Rougeron V. et Al. (2017) Evolutionary structure of Plasmodium falciparum 
major variant surface antigen genes in South America: Implications for 
epidemic transmission and surveillance. Ecol Evol. 2017 Oct 8.